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Les histoires de Joséphine
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Les histoires de Joséphine
1 juillet 2012

Joséphine et Georges-Guy Lamotte

En assistant la semaine dernière à la présentation, au coeur du quartier latin, de l'ouvrage de Fernand Bloch-Ladurie, "Georges Guy Lamotte, le dernier des socialistes", il m'est revenu à l'esprit un enregistrement dans lequel Joséphine évoque la vie de ce singulier personnage.

J'invite ceux qui ne connaissent pas encore l'oeuvre de Fernand Bloch-Ladurie à découvrir son blog sur http://lactualiteselonblochladurie.wordpress.com/
Quant à ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur Georges Guy Lamotte, grande figure politique de la France du XXème siècle, il faut lire le livre : http://www.auxforgesdevulcain.fr/boutique/litteratures/article/geogres-guy-lamotte-le-dernier-des

Pour être totalement honnête, je dois dire que je me suis rendu à la présentation de l'ouvrage avec une once de suspicion. Pour commencer, l'auteur, Fernand Bloch-Ladurie, était malencontreusement absent. Ses collaborateurs ont donc animé la soirée de manière brillante, certes, mais leur enthousiasme m'a semblé peu compatible avec la nécessaire objectivité de celui qui se veut le témoin d'une époque et d'une vie hors du commun.
Georges-Guy Lamotte, homme clef de la cinquième république, est-il un génie ?
N'y a-t-il pas une part de fragilité, de doute dans ce personnage tant glorifié ?
Qui est l'homme derrière le masque ?

Un peu perturbé par cette expérience, je me suis souvenu d'un entretien dans lequel Joséphine évoque la vie de Georges Guy-Lamotte. C'est à Bayeux, en 1944, dans une France plongée dans la seconde guerre mondiale. Les anglais débarquent en Normandie et libèrent la ville. Georges-Guy Lamotte est présent, spectateur, mais aussi acteur de l'évènement.

J'avais ignoré cette histoire lorsque j'écrivais mon roman-photo "le débarquement et le platane". Elle était trop décalée, pas dans le sujet. Mais j'ai retrouvé l'enregistrement, et je l'ai retranscrit sous forme de roman-photo.
C'est un témoignage. Celui d'une femme, Joséphine, qui a manifestement bien connu le petit Jojo adolescent.
C'est un témoignage assez bref, qui soulève peut être plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
Le lecteur conserve, ici plus que jamais, une totale liberté d'appréciation.



On pourrait penser de prime abord que Joséphine ne décrit pas Georges-Guy Lamotte sous son meilleur angle. Mais il est possible qu'elle ait un peu mélangé certains faits, ou qu'elle ait une grille d'interprétation faussée... Après tout, elle a plus de 100 ans lors de l'entretien, et ses souvenirs sont lointains.
Et puis elle en rajoute peut être un peu : Joséphine est une conteuse, et elle ménage ses petits effets ! Enfin, je dois avouer que la qualité de l'enregistrement n'est vraiment pas bonne. J'ai du faire appel à des trésors de patience pour reconstruire certaines phrases le plus fidèlement possible.

En tous cas, il faut savoir lire entre les lignes, et moi, je lui trouve bien du courage à ce petit Jojo. Une certaine conscience de classes déjà (il ne semble pas porter en son cœur les ultra riches...) et une conscience politique et tactique : il a déjà décelé chez le Général de Gaulle de 1944 le futur et inexorable adversaire politique des socialistes. Quelle clairvoyance ! Joséphine souligne aussi déjà l'énergie débordante, le talent littéraire, l'art de la rhétorique, et elle évoque même le poète... Un témoignage bref mais riche.

Je me mets à regretter que Fernand Bloch Ladurie n'ait pas eu connaissance de ce document lorsqu'il a écrit son ouvrage (déjà fort bien documenté). Je viens de le lui envoyer. Je serais heureux de recevoir une réponse afin de découvrir sa réaction et de prendre connaissance de son analyse.

En attendant, je vous invite à lire "Joséphine et Georges-Guy Lamotte" en cliquant sur le lien dans le menu (à gauche). Bonne lecture !

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Commentaires
O
Aller au cœur des choses, ne pas se laisser détourner par des détails sans importance, tout est dit.
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F
Cher ami, merci de verser cette nouvelle pièce au dossier "Georges-Guy Lamotte, l'homme que la gauche a oublié". J'aurais été heureux de pouvoir disposer de cette source au moment où je rédigeais mon ouvrage, en effet : ce témoignage d'une grande clarté est en tous points conforme aux sources que j'ai pu réunir, à l'exception d'un détail sans importance : Lamotte était à Bourges en 1944. <br /> <br /> Je vois avec satisfaction que l'objet de mes recherches, mais aussi ma méthode, fait des émules : merci de contribuer à rétablir la vérité historique, et à vendre mes livres. Bien à vous, <br /> <br /> FBL
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