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Les histoires de Joséphine
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Les histoires de Joséphine
23 avril 2018

Les ouvrages collectifs de FLBLB et L'os du gigot

- FLBLB 14

J'ai découvert FLBLB 14 au festival de BD d'Angoulême au début des années 2000. Je ne sais plus exactement pourquoi j'ai acheté ce numéro d'une revue un peu underground. Étais-je déjà attiré par les romans photos ? J’avais vu quelques temps auparavant le spectacle Roman-photo de Royal de luxe, j’aimais bien les romans-photos publiés dans Fluide Glacial, mais à part ça, je ne m’intéressais pas vraiment à ce média. Par contre, j’étais curieux de nouveautés et c’est en lisant ce numéro 14 de ce qui était encore une revue, Flblb, que j'ai explicitement exprimé cette idée que le roman-photo méritait d'être davantage suivi, et qu'il y avait des choses à faire en roman-photo. Le genre est insuffisamment exploité, et c'est une conviction que j'ai toujours aujourd'hui.

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À l'époque, je crois que j'étais plutôt intéressé par l'idée qu'on devait pouvoir tout raconter en BD. C'était l'époque où la BD, vieillissant et murissant avec son lectorat, envahissait de nouveaux types de narration : le journal intime, l'essai, le documentaire… Et la découverte de FLBLB 14 m'a conduit à penser que, comme pour la BD, le roman-photo était sans doute un média qui pouvait tout raconter. On n'était pas obligé de le cantonner à de la romance à l'eau de rose, ou à de l'humour potache.

Par la suite, j'en suis venu à orienter ma réflexion sur les raisons qui poussent certains médias à se spécialiser plutôt dans tel ou tel genre. Je pense en effet que ce n'est pas un hasard si la BD s'est d'abord développée pour raconter des histoires fantastiques, ou humoristiques. Le dessin permet de représenter à moindre coût des scènes impossibles ou difficiles à représenter sur scène ou au cinéma sans consacrer des budgets énormes aux effets spéciaux ou aux décors.

Mais à l'époque où je découvre FLBLB 14, et ce florilège de narrations photographiques qui partent dans tous les sens, je suis encore dans la découverte. Il y a beaucoup de détournements dans ce numéro, mais aussi des histoires étonantes, fantastiques, des polars, et même... un roman-photobiographique (un roman-photo sérieux et autobiographique de Grégory Jarry) qui sera publié en intégralité un peu plus tard chez Ego comme X sous le titres L'os du gigot.

Le numéro 14 de la revue Flblb a été réédité plusieurs fois. Il est toujours disponible. C’est un ouvrage de référence pour tous ceux qui s’intéressent à la narration photographique.

- L’os du gigot de Grégory Jarry

Les premières pages de ce récit autobiographique L’os du gigot ont d’abord été publiées dans le numéro 14 de Flblb en 2002 avant d’être publié chez Ego comme X en 2004. Il sera réédité chez Flblb courant 2018 (Ego comme X ayant été liquidé).

Grégory Jarry explore dans cet ouvrage un genre totalement inédit : le journal en roman-photo. Il fait œuvre de précurseur.

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- Fort en moto

Fort en moto a été édité en 2011 sur le modèle de numéro 14 de la revue Flblb. C’est un ouvrage collectif qui réunit de cours récits réalisés par des jeunes auteurs qui doivent respecter une contrainte forte : utiliser des photographies pour construire un récit graphique.

 Très créatif, cet ouvrage est intéressant. Son seul défaut est qu’il vient après Flblb 14 et de ne pas apporter grand-chose de vraiment nouveau.

 

 

 

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